Benjamin Jichlinski

La bête

Les larmes du ciel pleuvent dans mon corps

Galop du cœur

Dans mon royaume de rêves

La traversée

Le train traverse la nuit épaisse
quelques hommes baillent
d'autres ferment l'œil

A l'entrée de l'aéroport
une femme...

La bataille

Je me retrouve sans courage
à admirer les premières abeilles au matin

Désillusion

Les prés sont des langues vertes
Etalées sur du chocolat

Paix

J'entends les morts
Se foutre de moi

Le creux au ventre

J'ai toujours un stylo sur moi

Noyau

L'angoisse enveloppe ma tristesse
comme l'écorce terrestre son manteau

Assourdi

Tout ce vacarme
Pour un regard
Lueur
Dans la nuit

Café

Dans ce café
Le temps s'égraine
Comme il en a
Toujours été

Hommage

Il a fallu que nos démons sortent de leurs antres
Qu'ils s'apprivoisent

Sous les grands arbres

Rien ne pousse
sous les grands arbres
Ils vieillissent seuls
c'est tout

Condamné

Je grave ton nom dans les étoiles

Et dans la nuit